Association Guy Lévis Mano

L’Association Guy Lévis Mano a pour projet de faire connaître l’œuvre de Guy Lévis Mano comme éditeur de poésie, traducteur, poète et typographe, d’annoncer et soutenir les actions en cours, de répondre aux demandes d’information.

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Présence et postérité de GLM par Jean-Hugues Malineau

Les jeunes poètes sont héritiers d’Éluard, de René Char, de Rimbaud ou de Lautréamont, d’Henri Michaux ou de Henri Pichette, d’André Breton ou de Francis Ponge, de Pierre Reverdy ou de Jean Follain…
La filiation plus ou moins avouée, le ton, le style, la marque du poème doit à un père initiatique, à une voix affirmée et unique qui conduira et incitera multiples autres voix en même direction, en même pulsation. À leur insu, malgré eux, ces « sources de paroles » encouragent et irriguent ; ces maîtres ouvrent grand des espaces propres à inviter, et propres à faire naître vocation de mots, émotions qui osent leur dire parmi nos générations de jeunes poètes qui explorent aujourd’hui le verbe.
Mais il est un homme, un seul, à avoir suscité, souterrainement et presque en silence, même impulsion vis-à-vis de tous les jeunes éditeurs et typographes : cet homme, c’est Guy Lévis Mano.
Pas un jeune éditeur qui ne doive à cette œuvre d’artisan imprimeur, œuvre qui s’est élaborée durant un demi-siècle de 1924 à 1974, et qui pour la première fois se trouve rassemblée dans un musée à Vercheny dans la Drôme.

Que nous le sachions ou non, nous devons tous effectivement à ce travail d’artisan patient et passionné, à cette exigence éditoriale, à ce poète illuminé par sa foi en la poésie, à cet imprimeur autodidacte, « merveillable », de sa mise en page jusqu’au choix de ses caractères, du choix de son papier jusqu’au colophon. L’harmonie du dire et de son habitacle fut sa perpétuelle exigence. Ses hésitations, ses « trouvailles », son lent cheminement parmi les poèmes de son temps, les plombs en un premier temps plus ou moins heureux, ses « bavures » des débuts, ses maladresses, ses explorations, comme ses rigueurs successives, puis sa sobriété évidente nous sont exemplaires et encourageantes, nous — tous les jeune typographes d’aujourd’hui — avons tous été touchés, et vivons de cette filiation plus ou moins avouée avec l’imprimeur-éditeur Guy Lévis Mano qui nous a quittés en 1980.
Si l’importance d’une œuvre tient justement aux désirs et aux vocations qu’elle suscite, celle de G.L.M. est en ce sens exemplaire. « Un poète doit laisser des traces, non des preuves de son passage », disait son ami René Char ; les traces sont ici des plus fertiles, les leçons fécondes ; quant aux preuves, tant pis pour la modestie de Guy Lévis Mano, elles tiennent en plus de cinq cents plaquettes imprimées, cinq cents petits livres minces et essentiels tant sur le plan de la parole que sur celui plus rare où elle nous fut confiée amoureusement.
Depuis sa mort, c’est une exposition en 1981 à la Bibliothèque Nationale à laquelle il avait légué ses propres exemplaires, trente ou cinquante autres de par le monde, un hommage rendu par les éditions Fata Morgana (qui lui doivent également beaucoup), réunissant les voix de ses amis ; un musée qui lui est consacré qui vient d’ouvrir ses portes et surtout une association gérée par ses proches qui assure sa présence parmi nous et la vente de ses éditions. Guy Lévis Mano, en sa modestie, aurait-il souscrit à de telles initiatives ? Je ne sais, du moins l’Association G.L.M. qui offre aujourd’hui des bourses à de jeunes typographes, poètes, et graveurs [1], grâce au produit des ventes des livres de G.L.M. non encore épuisés apparaît-elle aller en même direction, en même volonté que celles de l’éditeur des poètes que fut G.L.M. Suggérons à celle-ci — la forme serait à trouver — de privilégier la bourse typographique (il est tant de prix poétiques ou graphiques en France aujourd’hui) et peut-être de créer une bourse « éditoriale » tant la clairvoyance de l’éditeur fut sans doute la première vertu de Guy Lévis Mano et sa première leçon.

L’éditeur

À l’heure où l’on publie n’importe quel propos, s’il est porté par les médias télévisés, il me semble devoir souligner que la première leçon de G.L.M. est celle de l’éditeur clairvoyant et éclectique qui ne s’est jamais trompé.
Aucun éditeur ne peut se targuer aujourd’hui d’un tel discernement. Si le prestige d’un tel catalogue s’explique en partie grâce à l’âge d’or poétique français traversé par G.L.M., je pense à sa rencontre avec les poètes surréalistes, comme au bref regain d’intérêt pour la poésie après la seconde guerre mondiale, l’histoire n’explique pas cependant la passion, la lucidité, l’amour de l’éditeur et la qualité permanente de ses éditions.
G.L.M. éditait à 100, 1 000 exemplaires au plus de merveilleuses plaquettes dont plus d’un tiers reste aujourd’hui disponible à des prix incroyablement bas ; c’est dire la difficulté de diffuser aujourd’hui la poésie ; c’est dire aussi que malgré son catalogue exceptionnel, G.L.M. n’a jamais fait fortune, loin de là ; et pourtant...
Pourtant, Guy Lévis Mano a su reconnaître la multiplicité de la parole, et c’est le premier rôle de l’éditeur. Il a su choisir avant que d’offrir la source, les deux cents sources, les deux cents voix parmi les plus importantes qui ont traversé son temps d’exister. Bien avant quiconque, il a reconnu Lorca, René Char, Maurice Blanchard, Henri Michaux, qu’il n’a cessé avant et après guerre d’imprimer, quatre auteurs qui lui tenaient particulièrement à cœur et à corps.
Dès ses débuts, il publie dans ses premières revues, parmi d’autres poètes, Jean Follain, Mandelstam, Essenine, Pasternak avant 1930. Puis il rencontre les poètes surréalistes (soucieux eux aussi de trouver un éditeur et imprimeur exigeant) il fait alors une large place à Breton, Éluard, Tzara, Picabia, aux illustrateurs Masson, Miró, Bellmer... il faudrait tous les citer. Les plaquettes en ce temps d’avant guerre (trente ou cinquante par an) portent les noms les plus prestigieux de l’art et de la poésie contemporaine.
Après la rupture de la seconde guerre mondiale, ce sont d’autres voix plus jeunes, diverses qui apparaissent, et qui aujourd’hui encore restent à découvrir par le grand public, je pense à Andrée Chédid, Pierre Torreilles, Todrani, Georges et Laurice Shehadé, Jacques Bussy, Marwan Hoss... Pas un texte qui ne soit essentiel et singulier ; on peut tout lire avec le même plaisir, le même bonheur. Avant la guerre, G.L.M., éditeur des poètes surréalistes, n’imprime-t-il pas parallèlement dans la revue Acéphale, Georges Bataille, Blanchot, Leiris et encore Joë Bousquet ou Pierre Jean Jouve à plusieurs reprises. Après guerre, citons aussi Dupin, Du Bouchet, Prévert bien sûr, en un mot, nous rencontrons grâce à lui toutes les paroles poétiques les plus importantes de notre temps.

L’éditeur du monde entier

Durant les vingt dernières années de son activité et parallèlement à ces publications contemporaines, G.L.M. nous donnera également la chance de découvrir la poésie par delà le temps et l’espace. Une bonne centaine de livres nous permettront d’explorer le poème injustement méconnu par-delà les frontières, oublié par-delà les siècles. De l’Antiquité à l’Amérique du Sud d’aujourd’hui, de la Bible à Charles d’Orléans, de Maurice Scève à Sainte-Thérèse d’Avila, de Saint-François d’Assise aux coplas andalouses, Guy Lévis Mano nous offre de la poésie un échantillonnage universel grâce entre autres à sa collection « Voix de la Terre » commencée en 1949 et qu’il poursuivra jusqu’en 1972. Il ne dédaigne pas non plus, attentif à la parole poétique sous toutes ses formes, parfois les plus inattendues, à imprimer de petits traités d’alchimie cocasses, des propos d’enfants, des chants populaires grecs, français ou serbes, des dictons ou proverbes de tous pays, et même le traité d’anatomie et de physiologie de Platon. Éclectique, passionné, érudit, autodidacte, de coups de cœur en émerveillement, capable d’humour et de clins d’yeux comme de lucidité à vif, son exploration intuitive fait une large place aux langues allemandes, anglaises, russes et surtout espagnoles (G.L.M. en ce dernier cas témoignait d’un remarquable talent de traducteur). Parcourant son catalogue, rencontrant encore en vrac Kafka, Corbière, Hugo, Molière, Shakespeare, Nerval, Louise Labbé, Nietzsche... on serait plutôt amené, et c’est un comble à l’envers pour un éditeur modeste et artisanal, à chercher ceux qui manquent, les poètes absents ; je m’amuse à y trouver La Fontaine (il fut tant et tant réédité), Racine (mais comment publier une œuvre entière)... et parmi les modernes Pichette, Guillevic, Perse, Reverdy, Cendrars... dommage pour ce dernier quand on connaît la passion de l’auteur du Transsibérien pour la maquette et la typographie du livre. Parallèlement à ces recueils, Guy Lévis Mano animera en outre ses éditions jusqu’en 1952 grâce à des revues réunissant fréquemment les extraits des derniers recueils composés par lui. Citons dans l’ordre, Minutes (9 cahiers) de 1930 à 1934 ; Pages (un seul numéro) 1935 ; Cahiers G.L.M. première série de 1936 à 1939 (9 cahiers) ; Poésie mon beau souci 1946, 1947 (2 revues) ; le Temps de la poésie de 1948 à 1952 (6 cahiers).

L’Avenir du monde...

À la fin de l’année 1974, G.L.M. cessera son activité en nous donnant une mince plaquette (sa 553e) de Chateaubriand (choix étonnant a priori) intitulée Avenir du Monde. Le titre s’annonce porteur de messages pour les temps futurs, parmi ceux-ci nous lisons : « La découverte de l’imprimerie a changé les conditions sociales ; la presse, machine qu’on ne peut plus briser, continuera à détruire l’ancien monde, jusqu’à ce qu’elle en ait formé un nouveau : c’est une voix calculée pour le forum général des peuples... ». Toutes ces « voix de la terre » et tous ces peuples, G.L.M. s’est en effet appliqué à nous les faire rencontrer, mais cette rencontre qu’il nous ménage n’est pas anodine et je connais bien de mes proches que la poésie rebutait a priori, qui sont devenus aujourd’hui des lecteurs attentifs grâce au charme et à l’harmonie architecturale des livres de G.L.M... Le poids de ses plaquettes dans la main, l’adéquation calculée, longuement cherchée de la parole au caractère, au format, l’illustration parfois, leur brochage, tout converge vers une séduction rigoureuse afin de nous faire entendre au plus juste les mots que le poète imprimeur a fait siens. L’intelligence de la lecture de la partition et la qualité du chef d’orchestre maquettiste et typographe nous donne à entendre de la plus harmonieuse manière l’œuvre poétique et c’est là la seconde leçon qu’a pu donner G.L.M. à tous ceux qui créent des livres aujourd’hui après lui.

Le typographe maquettiste

La seconde corde à l’arc de la lyre de Guy Lévis Mano ou même la troisième, après celle de l’écriture et de l’édition, est celle de la typographie. Cet « art de service » selon les propos de Philippe Schuwer, Guy Lévis Mano lui a donné durant ce siècle ses lettres de noblesse. Si l’on reconnaît Sanson François interprétant Ravel, Ciccolini s’amusant avec Éric Satie ou Von Karajan dirigeant Beethoven... il faut affirmer l’art de G.L.M. capable de donner à entendre toutes les voix poétiques de Antonin Artaud à Paul Éluard ou de la Bible à Lautréamont. Là encore, Guy Lévis Mano nous offre une superbe leçon, celle de l’interprète de la parole écrite : son œuvre, en grande modestie, est d’établir l’intimité entre le dire et notre écoute visuelle, de réaliser les mariages des blancs et des noirs, du sens au plomb, du caractère à l’espace, du format au poids du papier élu, du brochage aux couleurs éventuelles, et surtout du poème premier à l’image gravée ou clichée qui souvent l’accompagne. C’est un travail de maquettiste impitoyable qui s’enrichit de la volonté du typographe qui réalise patiemment la partition qu’il a choisi d’offrir à nos yeux.
La qualité des noirs et le foulage presque inexistant font de G.L.M. un des meilleurs typographes de notre temps. Pourtant son matériel n’autorisait pas a priori des performances d’encrage comparables à nos machines d’aujourd’hui (une presse Minerve à pédale, durant de longues années, succédant à une presse à main prêtée par son ami poète Pintos). Mais la méticulosité de l’ouvrier, alliée au souci maniaque du maquettiste, son originalité et son écoute attentive du texte poétique produiront cependant des merveilles.
Avant que d’imprimer lui-même en son appartement sur la petite presse à main prêtée, G.L.M. côtoie les typographes en donnant à réaliser les maquettes qu’il a pu imaginer pour ses premières revues imprimées bien souvent avec un encrage hasardeux.
Quand, autodidacte, il réalisera lui-même l’impression du livre, l’ouvrier sera aussi exemplaire que l’éditeur ou le maquettiste. Tout au long de cinquante années, G.L.M., considéré comme « fou » par les typographes auxquels il imposait à son début le fruit de ses recherches en tous sens avec le plomb, va édulcorer sa page, simplifier, pour devenir de plus en plus sobre et lumineux. Le fantaisiste qui cherchait dans la revue Minutes, dans Ils sont trois hommes à introduire des nouveautés typographiques de 1924 à 1933 (vignettes, paginations, titrages et sous-titrages, mariages de corps et de caractères différents, Gill, Didot, souvent des Antiques...) nous conduira vers la lisibilité parfaite, selon le dire de Paul Éluard, guidé en cela par ses auteurs les plus clairvoyants, René Char, Pierre Jean Jouve...
S’il n’abandonnera jamais la recherche typographique (il interprétera merveilleusement Quelques-uns des mots qui nous sont jusqu’ici mystérieusement interdits de Paul Éluard en 1937, des textes d’enfants réunis par Marthe Haury en 1945, il ira plus sobrement jusqu’en 1974 vers la nudité et la transparence.
L’originalité du maquettiste, son imagination ne seront plus guidées que par la nécessité impérative du poème à imprimer ; les réussites du Corbeau de Poe traduit par Mallarmé et Baudelaire en 1967 ou le Dit du Vieux Marin de Coleridge illustré par Mario Prassinos vingt ans auparavant doivent davantage à la nature des textes multiples à typographier (traductions et double propos pour Coleridge) qu’à une volonté créatrice de maquettiste. Comprendre donc une maquette et une plaquette de Guy Lévis Mano, c’est écouter avec ses yeux, entendre la parole élue et imaginer le cheminement créateur de celui qui nous l’offre, harmonieuse, dans notre main. Peut-on mesurer cette réflexion modeste, sa lenteur, ses hésitations, ses scrupules, en tenant cet objet qui nous apparaît toujours juste et heureux dans notre paume comme sous nos yeux. Séduit, le profane s’en réjouit, sans supposer ce qui là encore est œuvre de patience, d’exigence et d’intelligence. Le texte « expliqué » comme dans la plus simple diction lucide, on entend le poème en chair et en blanc, en corps et en noir dans le site où il convenait le mieux de le « loger », texte qui s’impose et texte qui imposait une telle image.
Or, le miracle chez G.L.M. n’a pas eu lieu dix fois, mais trois ou cinq cents fois : je pense au Facile d’Éluard dont la composition épouse les reins nus de la compagne d’Éluard, photographiée par Man Ray, je pense au Mystère de la Passion, au Cantique du Soleil de Saint-François d’Assise (où G.L.M. joue avec les vignettes afin de composer les majuscules), au Kyrie de Jouve, orné de lettrines de Joseph Sima, et je songe par-delà ces livres de recherches à ces trois cents plaquettes qui « établissent la grâce » comme disait René Char et qui ne se font pas remarquer d’emblée, mais où la parole se donne en plus humble cohérence.
Ce sont propos facétieux ou graves, comptines ou pensées, poèmes ou romances populaires admirablement servis par les Elzevirs (Plantin, Garamond, Baskerville...) que G.L.M. utilisera de préférence après la guerre, avec les Bodoni ; c’est un recueil de pensées sur la poésie de Jean Joubert, un Jules Lequier à l’italienne, un délicieux choix de textes de Victor Hugo par André Du Bouchet ou des romances espagnoles qu’on logerait dans un écrin à bijoux...

L’illustration

Ce sont autant de textes accompagnés d’un frontispice ou de quelques illustrations clichées, plus rarement d’une gravure qui font écho à la parole poétique. Après guerre, « l’image » se fera plus rare encore que durant la grande période surréaliste (1933 à 1939), Guy Lévis Mano privilégiant le poème et sa typographie. Pour le plaisir, citons cependant quelques-uns des peintres ou graveurs imprimés par G.L.M. : Balthus, Bellmer, Brauner, Chirico, Dali, Duchamp, Ernst, Foujita, Giacometti, Valentine Hugo, Kandinsky, Lam, Léger, Magritte, Masson, Miró, Picasso, Man Ray, Sima, Survage, Tanguy, Toyen, Villon... La liste, loin d’être exhaustive, n’est-elle pas exemplaire ? Nous retrouvons bien sûr ici la lucidité de l’éditeur, mais aussi l’intelligence du maquettiste susceptible de marier pour notre plus grand plaisir la parole à l’image de son temps, dans un couple toujours évident.
G.L.M. savait écouter le vœu du poète, ou suggérait lui-même ces fiançailles, entremetteur génial, il est le premier à nous offrir en 1939 Michaux illustré par lui-même, à nous donner Lautréamont illustré par tous les peintres surréalistes, Mario Prassinos « parlé » par sa sœur Gisèle... que de « couples » prestigieux ne rencontre-t-on pas : Éluard avec Picasso, Pierre Jean Jouve avec Sima, René Char avec Giacometti ou Miró... Parfois même, l’image est le seul objet du livre, c’est le cas des collages de Max Bucaille ou d’ouvrages reproduisant des gravures anciennes ; parfois, à l’écoute de son temps, c’est la photographie reproduite en simili-gravure qui sera primordiale (Gil Pax dès 1933, Man Ray ou l’admirable poupée photographiée par Bellmer...)
Qui pourrait aujourd’hui réunir une telle pléiade de grands artistes, qui pourrait allier un tel discernement d’éditeur à l’humilité de la réalisation typographique ?

Jean-Hugues Malineau, article paru dans Arts et Métiers du livre, n°156, été 1989




[1Faute de ressources suffisantes, l’Association a mis fin aux bourses GLM en 1993